vendredi 3 juin 2011

Marc Chalosse : interview (La Montagne, Avril 2011)


Le pianiste et compositeur Marc Chalosse remplace Fred Roz à la tête de l'Art Scène. Sa partition joue l'éclectisme et la nouveauté.
Clermont, l'une des villes les plus rock de France ? D'accord, mais il se passe aussi des choses dans les environs. L'Art Scène, l'espace issoirien des musiques actuelles, est devenu une référence dans la région. 

Ses deux studios de répétition, sa salle de diffusion et son studio MAO ont vu défiler un bataillon de musiciens doués depuis leur création, en 2006, dans le bâtiment de la Maison des jeunes. Groupes semi-professionnels, formations amateurs, élèves de l'école de musique... Une vraie pépinière rock, rap, funk... 

Fred Roz, qui l'a montée et la gérait jusqu'à présent, est parti faire éclore d'autres décibels au Tremplin, à Beaumont. Il a été remplacé par Marc Chalosse, compositeur et instrumentiste, passionné de musiques électroniques. À lui, désormais, la mission de faire bouillonner ce vivier de cultures actuelles. 


Vos premières impressions sur l'Art Scène ?
L'outil est performant. Les responsables de la Maison des jeunes sont très actifs. C'est important pour moi, car c'est par eux que je vais avoir des liens avec les jeunes. L'équipe pédagogique est elle aussi très bien rodée. Il y a une vraie ligne pédagogique, qui vient de mon prédecesseur, Fred Roz. Didier Barrio, Directeur de la vie culturelle, est lui aussi très investi. 

Et d'un point de vue musical ?
Les groupes accueillis ici sont plutôt rock. J'adore le rock, mais j'aimerais aussi faire venir des musiciens qui font de l'électro ou du hip hop. Cela me tient à coeur. 


Comment envisagez-vous votre rôle ?
J'ai un travail de fond à mener pour dénicher les groupes émergents. Il faut qu'il y ait un roulement à la Fabrik. Il faut qu'il s'y passe quelque chose culturellement. 


Des projets ?
J'entends continuer ce qui se fait déjà, mais aussi développer de nouveaux ateliers, autour des platines. On pourrait y faire du scratch et du mix. Il manque aussi un atelier chant. Je me suis aussi aperçu qu'il n'y avait pas de chanteur dans les groupes, sauf dans ceux des adultes. J'aimerais aussi que la chanson ait sa place à l'Art Scène. 


Il existe un certain nombre d'actions envers les collèges et les lycées. Comptez-vous les poursuivre et les développer ?
 Cela fait aussi partie des projets que d'aller dans les lycées pour y proposer des exposés sur différents points des musiques actuelles, sons, photos et vidéos à l'appui. Il y aurait quatre thématiques en tout. Les classes pourraient ensuite venir à la Fabrik pour assister à un « show case », découvrir le travail des techniciens et rencontrer les musiciens. 


Pourquoi est-ce important de mettre des moyens pour les musiques actuelles ? Cela répond à un besoin. Ces musiques nécessitent des lieux de répétition. Tout le monde n'a pas un garage pour jouer du Rock. Bien sûr, on peut apprendre la musique seul, mais c'est bien aussi qu'il y ait un encadrement, sans que cela soit trop formel. Ici, c'est bien : c'est à la carte et à la demande. On n'est pas dans un cadre scolaire. Cela correspond bien à l'esprit des musiques actuelles.

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